21 juin 2009

La solitude des nombres premiers

La solitude des nombres premiers, Paolo GIORDANO

Une petite fille, Alice, fait une chute à ski qui lui laissera à jamais une cicatrice dans le bas du ventre et une jambe boiteuse. Mattia, un petit garçon au QI prometteur, abandonne sa soeur jumelle dans un parc: retardée, insortable, elle est la risée des autres enfants et un frein à la vie sociale de Mattia. Ces deux événements, la chute et l'abandon, auront de lourdes conséquences pour le futur d'Alice et Mattia.
Plus tard, quand ils se croiseront à l'école, ils se reconnaîtront et Mattia, alors passionné par les mathématiques, verra dans leur impossible couple des nombres premiers jumeaux. Les nombres premiers sont solitaires, divisibles seulement par 1 ou par eux-mêmes. Mais les nombres premiers jumeaux ne sont séparés que par un nombre pair et peuvent, peut-être, se recontrer.
Le roman suit la vie d'Alice et Mattia, à différentes étapes, dans la construction de leur identité solitaire et leurs tentatives désespérées de faire partie du monde. Le ton est clairement mélancolique mais GIORDANO parvient à éviter les écueils de la psychologisation outrancière et des sentiments faciles. Un premier roman touchant et précis.

Et pour ceux qui veulent conjuguer littérature et mathématiques, nous vous rappelons Les arpenteurs du monde de Daniel KEHLMANN et La formule préférée du professeur de Yoko OGAWA.

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